Sélectionner une page

De l’ADN révèle des cas de trisomie 21 et 18 aux âges du bronze et du fer

24 Fév 2024 | 0 commentaires

syndrome de Down prehistorique 1 24

Une analyse d’ADN a révélé un nombre plus élevé que prévu de cas de trisomie 21 (ou syndrome de Down) dans les sociétés humaines du passé, remontant jusqu’à 5 000 ans. Il s’agit également de ce qui pourrait être la première identification de trisomie 18 (ou syndrome d’Edwards) dans des vestiges préhistoriques.

Image d’entête : les restes de l’individu « CRU001 », dont les chercheurs ont découvert qu’il était atteint du syndrome de Down. Les restes ont été découverts sur un site espagnol datant de l’âge du fer. (Gobierno de Navarra/ J.L. Larrion)

Environ 10 000 échantillons ont été analysés dans le cadre de cette recherche publiée cette semaine (lien plus bas). Le syndrome de Down est une maladie génétique dans laquelle une copie supplémentaire du chromosome 21 est héritée en raison d’une division cellulaire anormale. C’est pourquoi il est également appelé trisomie 21. Aujourd’hui, le syndrome de Down est observé dans environ 1 naissance sur 1 000.

Selon le premier auteur de l’étude, le Dr Adam Rohrlach, statisticien à l’université d’Adélaïde (Australie) :

À l’aide d’un nouveau modèle statistique, nous avons analysé l’ADN extrait de restes humains datant du mésolithique, du néolithique, des âges du bronze et du fer jusqu’au milieu des années 1800. Nous avons identifié six cas de syndrome de Down. Nous nous attendions à ce que des personnes atteintes du syndrome de Down aient certainement existé dans le passé, mais c’est la première fois que nous sommes en mesure de détecter de manière fiable des cas dans des vestiges anciens, car ils ne peuvent pas être diagnostiqués avec certitude en examinant uniquement les vestiges squelettiques.

Selon la Dr Patxuka de Miguel Ibáñez de l’université d’Alicante en Espagne, coauteure de l’étude :

Le modèle statistique identifie le moment où un individu a environ 50 % de trop d’ADN provenant d’un chromosome spécifique.

Elle ajoute que cette recherche peut aider à identifier le syndrome de Down chez d’autres individus de l’antiquité :

Nous avons ensuite comparé les restes des personnes atteintes du syndrome de Down pour y déceler des anomalies squelettiques courantes telles qu’une croissance osseuse irrégulière ou la porosité des os du crâne, ce qui pourrait permettre d’identifier de futurs cas de syndrome de Down lorsque de l’ADN ancien ne peut pas être récupéré.

L’un des exemples trouvés dans le cimetière d’une église en Finlande date du 17e ou du 18e siècle. Mais les cinq autres cas avaient entre 2 500 et 5 000 ans. Ils ont été découverts sur des sites de l’âge du bronze en Grèce et en Bulgarie, et sur des sites de l’âge du fer en Espagne.

Vue aérienne de la colonie du début de l’âge du fer d’Alto de la Cruz, en Navarre, où les restes de l’individu « CRU001 » ont été découverts (image d’entête) lors de la campagne de fouilles de 1989. (Servicio Patrimonio Histórico Gobierno de Navarra)

syndrome de Down prehistorique 2 24

Reconstruction du village de Las Eretas, Navarre, datant du début de l’âge du fer. (Iñaki Diéguez/Javier Armendáriz, Museo Las Eretas, Navarra)

syndrome de Down prehistorique 3 24

Les personnes atteintes du syndrome de Down peuvent aujourd’hui mener une vie heureuse et longue, souvent avec l’aide de la médecine moderne. Mais cela ne fut pas toujours le cas par le passé. Les six personnes atteintes du syndrome de Down identifiées dans le cadre de l’étude sont toutes décédées à un très jeune âge. Un seul enfant a atteint l’âge d’un an environ. Les 5 sépultures préhistoriques étaient accompagnées d’objets particuliers tels que des colliers de perles colorées, des anneaux de bronze et des coquillages.

Selon Rohrlach :

Ces sépultures semblent nous montrer que ces personnes étaient soignées et appréciées dans leurs anciennes communautés.

Un autre individu présentait des signes d’un autre type de trisomie : la trisomie 18, ou syndrome d’Edwards. Comme par le passé, le syndrome d’Edwards est aujourd’hui moins fréquent que la trisomie 21, puisqu’il n’apparaît que dans 1 cas sur 3 000 naissances. Ce syndrome est également beaucoup plus grave. L’enfant découvert dans l’étude présentait de graves anomalies de croissance osseuse et il est mort environ 40 semaines après le début de la gestation. Ce dernier cas a également été découvert dans l’un des sites espagnols de l’âge de fer.

Selon le professeur Roberto Risch, archéologue à l’université autonome de Barcelone et coauteur de l’étude :

Pour l’instant, nous ne pouvons pas dire pourquoi nous trouvons autant de cas sur ces sites. Mais nous savons qu’ils appartenaient aux quelques enfants qui avaient le privilège d’être enterrés à l’intérieur des maisons après leur mort. C’est déjà un indice qu’ils étaient perçus comme des bébés spéciaux.

L’étude publiée dans Nature Communications : Cases of trisomy 21 and trisomy 18 among historic and prehistoric individuals discovered from ancient DNA et présentée sur le site de la Société Max Planck : Ancient genomes reveal Down Syndrome in past societies et sur le site de l’Université d’Adelaïde : Ancient DNA reveals Down syndrome in past human societies.

Il n’y a aucune publicité sur GuruMeditation et le Guru ne compte que sur la reconnaissance de ses lecteurs/ lectrices. 

Merci pour votre aide !

Un orang-outan est le premier non-humain à soigner des blessures à l’aide d’une plante médicinale

]Un orang-outan sauvage mâle de Sumatra a été observé en train d’appliquer les feuilles mâchées d’une plante aux propriétés médicinales connues sur une plaie de sa joue. Il s’agirait du premier cas documenté de traitement actif d’une plaie par un animal sauvage à l’aide d’une substance végétale biologiquement active connue.

Les chercheurs ont observé l’orang-outan, qu’ils ont baptisé Rakus, en juin 2022 dans la zone de recherche de Suaq Balimbing, dans le parc national de…

Des chercheurs reconstituent le visage d’une Néandertalienne à partir d’un crâne écrasé vieux de 75 000 ans

Une équipe de paléo-archéologues est présentée dans un nouveau documentaire dans lequel ces experts ont reconstitué le visage d’une femme néandertalienne ayant vécu il y a 75 000 ans.

Le crâne, écrasé en centaines de fragments probablement par un éboulement après la mort, a été déterré en 2018 dans la grotte de Shanidar, au Kurdistan irakien. Baptisés Shanidar Z, les restes du Néandertalien sont peut-être la partie supérieure d’un squelette découvert dans…

Des scientifiques créent des cerveaux hybrides souris-rat avec des neurones des deux espèces

Des chercheurs américains ont utilisé une technique spéciale pour éliminer les neurones de souris en développement, qu’ils ont remplacés par des cellules souches de rat. Ces cellules se sont transformées en neurones de rat dans le cerveau de la souris, qui est AINSI devenu un cerveau hybride. Chose remarquable, les rongeurs modifiés sont en bonne santé et se comportent normalement, ce qui est très prometteur pour les thérapies régénératives neuronales.

Les recherches ont été menées par deux équipes indépendantes, qui ont publié leurs résultats…

La vie s’est épanouie alors que le champ magnétique de la Terre a failli disparaître il y a 590 millions d’années

Le champ magnétique terrestre a failli s’effondrer il y a quelque 590 millions d’années, exposant vraisemblablement la vie à la surface de la planète à un risque d’augmentation du rayonnement cosmique.

Selon de nouvelles recherches, l’affaiblissement temporaire du bouclier magnétique aurait pu être tout sauf une catastrophe biologique. En fait, il pourrait avoir augmenté les niveaux d’oxygène, créant ainsi les conditions idéales pour l’épanouissement des premières formes de vie…

Les “rayures de tigre” de la lune de Saturne, Encelade, sont liées à ses spectaculaires geysers

Les mouvements des lignes de faille de la croûte gelée d’Encelade, une des lunes de Saturne, pourraient être à l’origine des panaches de matière glacée qui s’échappent du ventre aqueux de la lune, selon une équipe de chercheurs qui a récemment modélisé ces mouvements.

L’étude de l’équipe s’est concentrée sur les “rayures de tigre” d’Encelade, de longues fissures situées principalement dans les parties méridionales de la lune, que certains pensent avoir été causées par un ancien impact. D’autres chercheurs ont…

Plus de 90 % des oiseaux polaires sont contaminés par des microplastiques

Le plastique est pratiquement partout sur Terre. De la plus haute montagne aux plus grandes profondeurs des océans, des régions polaires à l’intérieur de notre corps, il n’y a plus moyen d’y échapper. Bien que la pollution plastique soit loin d’être un nouveau problème, l’ampleur de la pollution par les microplastiques n’est apparue que récemment.

La pollution plastique est généralement divisée en macroplastiques (>5 cm), microplastiques (0,1 µm-5 mm) et nanoplastiques (<0,1 µm). Plus le plastique est...

Des scientifiques trouvent un moyen de convertir les groupes sanguins et de les rendre mutuellement compatibles pour la transfusion

Les transfusions sanguines sauvent souvent la vie des patients qui ont désespérément besoin de remplacer leur sang perdu à la suite d’une intervention chirurgicale ou d’une blessure. Le problème est que les réserves de sang sont faibles dans le monde entier. Pour ne rien arranger, il existe plusieurs groupes sanguins, dont certains sont incompatibles. Par exemple, si votre groupe sanguin est O négatif, vous ne pouvez recevoir que du sang de type O négatif…

Le plus haut observatoire du monde entre en fonction au Chili

Pour le Livre Guinness des records, l’Observatoire d’Atacama de l’Université de Tokyo (TAO) est l’observatoire astronomique le plus haut du monde.

Le TAO se trouve à une altitude de 5 640 mètres au sommet d’une montagne dans le désert d’Atacama, au nord du Chili. Le télescope de 6,5 m optimisé pour les infrarouges est enfin opérationnel après 26 ans de planification et de construction…

La voile solaire avancée de la NASA s’est déployée sans encombre dans l’espace

La NASA a lancé son système de voile solaire composite avancé (Advanced Solar Sail) à bord d’une fusée Electron de RocketLab, déployant ainsi une voile de 9 mètres en orbite terrestre basse…

Des millions de joueurs du jeu vidéo Borderlands 3 font avancer la recherche biomédicale

Plus de 4 millions de joueurs jouant à un mini-jeu de science citoyenne dans le jeu vidéo Borderlands 3 ont aidé à reconstituer l’histoire de l’évolution microbienne des bactéries de l’intestin humain…

La vieille sonde Voyager 1 de la NASA rétablit la transmission de ses données après 5 mois de charabia

La sonde Voyager 1 a renvoyé des données exploitables pour la première fois depuis plus de 5 mois, ce qui laisse espérer que la mission, vieille de 46 ans, pourra enfin reprendre ses activités normales.

La sonde interstellaire préférée de la NASA a transmis samedi au centre de contrôle de la mission des données sur la santé et l’état de ses systèmes embarqués…

Photos : Lorsque deux satellites dans des directions opposées se croisent dans l’espace à 10 000 km/h

La sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA a pris une photo parfaitement synchronisée lorsqu’elle a croisé le chemin d’un autre engin spatial en orbite autour de la lune.

La sonde LRO, qui est en orbite autour de la lune depuis 15 ans, a pris plusieurs images de l’orbiteur lunaire Danuri de l’Institut de recherche aérospatiale de Corée, alors que les deux engins spatiaux, voyageant sur des orbites presque parallèles, se sont croisés dans des directions opposées au cours de trois orbites entre le 5 et le 6 mars…

Le professeur physicien Peter Higgs, célèbre pour avoir prédit l’existence du boson de Higgs, meurt à l’âge de 94 ans

Le professeur Peter Higgs, lauréat du prix Nobel, physicien théoricien britannique célèbre pour avoir prédit l’existence d’une nouvelle particule, le boson de Higgs, est décédé lundi 8 avril. L’université d’Édimbourg, où Higgs était professeur émérite, a annoncé mardi qu’il était « décédé paisiblement chez lui … à la suite d’une courte maladie ».

Les bosons de Higgs sont l’excitation quantique du champ de Higgs, un champ qui remplit tout l’univers et qui interagit avec les particules…

Voyager 1 : Les ingénieurs de la NASA ont repéré la puce défectueuse qui pourrait permettre de réparer l’ordinateur de la plus vieille sonde spatiale

L’une des plus anciennes (47 ans) et des plus lointaines sondes envoyées dans l’espace par l’humain, la sonde Voyager 1 souffre d’une importante défaillance qui l’empêche de transmettre des données scientifiques ou techniques vers la Terre. Les ingénieurs de la NASA ont réduit le problème de la sonde Voyager 1 à une seule puce défectueuse. Il pourrait désormais être possible de contourner la mémoire corrompue et de remettre la sonde interstellaire en état de marche…

Pin It on Pinterest

Share This