Des poulets sauvages élevés pour ne pas avoir peur des humains finissent par avoir un cerveau plus petit
Les coqs sauvages (Gallus gallus, aussi appelés Coq doré ou Coq bankiva) craignent judicieusement les humains. Des chercheurs de l’université de Linköping, en Suède, ont réussi à capturer quelques poulets sauvages et à élever sélectivement ceux qui avaient le moins peur des humains. Au bout de dix générations, « la progéniture a acquis un cerveau plus petit et s’est habituée plus facilement à des événements effrayants, mais non dangereux ».
Image d’entête : Gallus gallus, l’ancêtre sauvage du poulet domestique. (Per Jensen)
Selon Rebecca Katajamaa, doctorante au département de physique, de chimie et de biologie de l’université de Linköping
Nous pensons que la capacité à s’habituer rapidement est bénéfique pour les oiseaux qui vont vivre parmi les humains, où des événements inconnus et effrayants, mais non dangereux, font partie de la vie quotidienne.
Les chercheurs ont également cherché à savoir si les oiseaux différaient dans leur capacité à apprendre à associer deux choses entre elles, comme par exemple associer un certain motif à de la nourriture. Ce processus est connu sous le nom d’apprentissage associatif. Cependant, ils n’ont trouvé aucune différence entre les deux groupes.
Il n’est pas possible de dire si les différences de comportement montrées dans l’étude sont directement liées aux différences de taille et de composition du cerveau. Les chercheurs ont l’intention d’étudier ce point plus en détail.
Selon Per Jensen, professeur au département de physique, de chimie et de biologie de l’université de Linköping :
Notre étude ne fait pas seulement la lumière sur un éventuel processus de domestication des poulets, et éventuellement d’autres espèces. Elle pourrait également donner un nouvel éclairage sur la façon dont la structure du cerveau est liée aux différences de comportement entre les individus et les espèces.
L’étude publiée dans Royal Society Open Science : Selection for reduced fear in red junglefowl changes brain composition and affects fear memory et présentée sur le site de l’université de Linköping : Domesticated chickens have smaller brains.
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humm ?
ça fait quelques années qu’on sait que les animaux domestiques ont un cerveau plus petits que leurs homologues sauvages. Et on a déjà une hypothèse plutôt solide pour l’expliquer.
minuteearth en a même fait une vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=S9Dj-xf3iVo (et en français , mais sans la bibilographie : https://www.youtube.com/watch?v=IT5ikSGWXrk )