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La main fossilisée du dernier ancêtre commun entre l’humain et le chimpanzé suggèrent que nos ancêtres se déplaçaient de branche en branche

1 Mar 2021 | 0 commentaires

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Plus d’un million d’années avant que l’hominidé bipède primitif connu sous le nom de Lucy ne traverse la région de l’Afar en Ethiopie, le moins connu Ardipithecus ramidus parcourait à peu près la même région. Récemment, une équipe d’anthropologues a examiné la main fossilisée d’un spécimen (surnommée « Ardi »), vieille de 4,4 millions d’années, et affirme que l’errance des ancêtres de l’humain pourrait avoir impliqué davantage de balancement dans les arbres qu’on ne le pensait auparavant.

Image d’entête : représentation artistique de l’Ardipithecus ramidus, un hominidé qui vivait en Afrique il y a plus de 4 millions d’années. (Arturo Asensio)

De nouvelles découvertes suggèrent que les premiers humains étaient habitués à se balancer. L’étude se concentre sur le vieux débat concernant l’affinité de l’ancien humain pour la brachiation.

La possibilité d’utiliser des mains habiles pour se balancer d’arbre en arbre, ou brachiation, a divisé la communauté scientifique et elle est sur le point de démentir les théories de l’évolution.

Des recherches publiées la semaine dernière suggèrent que les hominidés, y compris les grands singes tels que les humains, les orangs-outans, les chimpanzés et les gorilles, grimpaient et se balançaient dans les arbres.

Selon Thomas Prang, auteur principal de l’étude et professeur à l’Université A&M du Texas (Etats-Unis) :

Nos conclusions soutiennent l’idée que les humains et les chimpanzés ont évolué à partir d’un ancêtre qui avait des similarités avec les singes modernes dans leur adaptation locomotrice.

Les scientifiques reconnaissent la différence entre la forme des mains humaines et les mains de primates utilisées pour se balancer dans les arbres.

D’autre part, de nouvelles preuves ont éclairci une hypothèse contestée selon laquelle les humains auraient évolué à partir d’ancêtres quadrupèdes (utilisant les quatre membres) mais plutôt d’ancêtres bipèdes suspendus aux arbres.

Les chercheurs ont analysé plus de 400 spécimens d’anciens fossiles hominoïdes et de primates vivants.

L’équipe a d’abord analysé les anciens os de la main de l’Ardipithecus ramidus, souvent utilisés comme preuve pour démentir les théories de l’évolution sur les ancêtres quadrupèdes. L’Ardipithecus est un ancêtre humain qui vivait il y a environ 4,4 millions d’années. La découverte du lien entre l’humain moderne et l’Ardipithecus a été faite à partir d’un squelette partiel découvert en 2009.

Les fragments du squelette de l’Ardipithecus ramidus. (Wikimedia)

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Crâne de l’Ardipithecus ramidus au Musée national des sciences naturelles d’Espagne. (Tiia Monto)

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Les premières analyses de la main de l’Ardipithecus suggèrent que les derniers ancêtres communs entre les chimpanzés et les humains utilisaient une locomotion décrite par Prang comme « grimper au-dessus des branches », ou brachiation.

Les résultats suggèrent que l’Ardiphitecus ressemblait davantage aux orangs-outans, aux bonobos et aux chimpanzés qu’aux singes “non suspensivores”.

Ces échantillons ont montré que l’Ardipithecus ramidus avait des caractéristiques de suspension qui permettaient à l’espèce de se balancer aux branches des arbres, démystifiant ainsi la théorie de l’évolution selon laquelle l’humain et les chimpanzés ont évolué à partir d’espèces quadrupèdes. Il est important de noter que cela s’est passé avant un changement évolutif majeur où les lignées de l’Homo et de l’Australopithèque, d’anciens hominidés, ont divergé.

Selon Prang :

La main de l’Ardipithecus suggère que le dernier ancêtre commun de l’homme et du chimpanzé était adapté pour grimper aux arbres et suspendre le corps aux branches.

Pour Prang, leur analyse est conforme aux premières théories du biologiste anglais Thomas Henry Huxley et de l’anatomiste écossais Arthur Keith, qui, à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, ont proposé des comparaisons anatomiques entre les grands singes et les humains.

Tous les chercheurs du domaine ne sont pas convaincus par ces conclusions, comme Tim White, de l’université de Californie à Berkeley, qui a découvert le fossile de l’A. ramidus et l’a décrit en 2009.

C’est une nouvelle résurrection ratée de l’idée archaïque selon laquelle les chimpanzés vivants sont de bons modèles pour nos ancêtres.

Il affirme que la main de l’Ardipithecus, à part ses cinq doigts et sa capacité à saisir, ne ressemblait pas spécifiquement à un chimpanzé, comme lui et ses collègues l’ont rapporté en 2009.

L’étude publiée dans Science Advances : Ardipithecus hand provides evidence that humans and chimpanzees evolved from an ancestor with suspensory adaptations et présentée sur le site de l’Université A&M du Texas : Ancient Skeletal Hand Could Reveal Evolutionary Secrets.

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